Quelle place pour le BYOD à l’école ?

Qu’est-ce que le BYOD ?

BYOD est l’abréviation de l’expression anglaise « Bring Your Own Device » que l’on traduit généralement par « Apporter votre Appareil Personnel ». En français, on emploie parfois les expressions AVAN (Apportez Votre Appareil Numérique » ou AVEC (Apportez Votre Equipement de Communication).

Ce phénomène a d’abord concerné le monde du travail. Les plus jeunes, habitués à utiliser à tout moment de leur vie quotidienne leur équipement personnel (smartphone ou tablette…) tendent à continuer quand ils sont sur leurs lieux de travail, au détriment de l’équipement qui pourrait leur être fourni par leur entreprise.

Cela simplifie le passage à une plus grande mobilité : le même appareil est utilisé où que l’on se trouve et c’est un appareil que l’on a bien en main. Souvent cela simplifie aussi les questions d’achat et de maintenance.

Le BYOD à l’école

Une question essentielle préoccupe les décideurs quand il s’agit d’équiper les établissements en matériel numérique. Faut-il les doter systématiquement sans se préoccuper des pratiques personnelles et du matériel individuel ? Le risque est alors de s’enfermer dans des marchés souvent coûteux et longs à finaliser pour, en définitive, mettre à la disposition des élèves du matériel rapidement dépassé, en général moins performant que l’équipement individuel, et mal maîtrisé. Une autre difficulté est signalée par les enseignants : le matériel personnel est quand même utilisé en classe mais de façon clandestine. Il est en général interdit par les règlements mais cela ne l’empêche pas de parasiter le cours. Lors d’une table ronde à Educatice cette année, Bruno Devauchelle rappelait : « on n’arrêtera pas la vague clandestine tant qu’on se contentera de la laisser clandestine ». Le Café Pédagogique a rendu compte de cette table ronde dans l’Expresso du 28 novembre.

L’approche BYOD est alors une tentative pour résoudre ces problèmes : les élèves sont invités à apporter et à utiliser pour le cours leur propre matériel : tablette, smartphone, netbook… L’établissement (ou la collectivité) se charge de fournir des solutions matérielles aux rares élèves/étudiants qui ne seraient pas équipés à titre personnel. On doit aussi prévoir les modalités de connexion et le respect des règles de sécurité et de la charte d’utilisation.

Des expériences sont rapportées aussi bien en collège qu’en lycée ou dans le supérieur. Les premiers résultats semblent prometteurs même s’il ne s’agit pas d’une solution miracle car elle soulève d’autres questions. Mais on peut l’utiliser avec bonheur dans certains contextes.

Dans l’atelier B3 : Personnaliser les apprentissages grâce au BYOD, Vincent Audebert, IA-IPR de SVT de l’académie de Créteil présentera le compte-rendu de TRAAM (Travaux Académiques Mutualisés) consacrés à l’utilisation du smartphone par des élèves en SVT.

Vous pouvez aussi regarder le témoignage de Bruno Vergnes, enseignant de Lettres à Lembeye (64) mis à l’honneur sur le site de la Direction du Numérique pour l’Education. Dans un reportage réalisé initialement pour Culturebox de FranceTv Info, il explique pourquoi et comment ses élèves ont été autorisés à utiliser leurs smartphones dans le cadre de la réalisation d’un ebook « Les amis de papier ». Bruno Vergnes animera l’atelier A2 sur la création d’audioguides pédagogiques avec Olivier Massé, IPR de Lettres  et Marie Soulié, enseignante de Lettres.

Author: cd64

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