La notion de culture numérique est-elle réellement entrée à l’école ?

L’entretien entre Milad Doueihi et Louise Tourret promet d’être passionnant

Milad Doueihi occupe actuellement la chaire d’humanisme numérique à l’université de Paris-Sorbonne (Paris-IV). Littéraire, historien et philosophe, cet ancien professeur de l’Université de Laval (Canada) croise une grande connaissance de l’histoire des mathématiques et de l’informatique, une culture de la littérature classique et moderne, de la science-fiction, des références philosophiques majeures ou encore de l’anthropologie. Il se définit comme « un numéricien par accident, un simple utilisateur d’ordinateur qui a suivi les changements de l’environnement numérique au cours des vingt dernières années ».
Dans son livre Qu’est-ce que le numérique, Milad Doueihi donne une définition du numérique :

« Le numérique, c’est un écosystème dynamique, animé par une normativité algorithmique et habité par des identités polyphoniques capables de produire des comportements contestataires »

Elle peut paraître complexe, il l’éclaire dans cet extrait de l’émission Place de la Toile du 19 janvier 2013 :

 

Milad Doueihi pense que le numérique est déjà une culture dans la mesure où il est ce par quoi aujourd’hui nous voyons le monde, les autres et nous-mêmes. Nos conceptions de l’amitié, de l’espace et du temps sont bouleversées par le numérique. Voici un court extrait d’une conférence donnée à l’ESEN. Il revient sur la distinction entre informatique et numérique et sur l’aspect culturel du numérique tout en insistant sur l’importance du partage de la culture.


A Eidos, en première partie de la matinée, Louise Tourret, productrice et l’animatrice de l’émission Rue des écoles sur France Culture, lui demandera de préciser quelle place la culture numérique pourrait avoir à l’école.
tourretCar, quand on réfléchit à la place du numérique à l’école, on s’interroge sur ce qui doit être enseigné en la matière. Le socle doit-il être une fois encore, repensé à l’aune du numérique ? Mais alors comment reformuler ses exigences ? Le numérique pose également la question des outils et des supports d’apprentissages, des sources et ressources de la transmission. Et s’il suggère de distinguer culture technique, culture de la pensée computationnelle et de la pensée algorithmique, enjeux politiques et éthiques attachés à la question comment déterminer ce qui doit faire partie du curriculum contemporain ?
Louise Tourret lui proposera aussi d’expliquer comment l’école peut relever le défi de l’humanisme à l’heure du numérique.

Author: cd64

Share This Post On

Pin It on Pinterest